mercredi 2 mai 2018

Le muguet du 1er mai, pour un bonheur simple et durable

Pour ce 1er mai, nous laisserons volontiers les temps médiatiques qu'ont pu être la Fête du Travail, la Fête de Jeanne d'Arc que d'aucuns se partagent entre le premier et le deuxième dimanche du mois (sans oublier le 30 mai jour de sa fête religieuse), pour en rester à ce geste simple et fleuri qui consiste à offrir un brin de muguet porte bonheur. Un geste qui correspond bien à notre dimension rurale et à notre propension pour tout ce qui touche à la nature, pour tout ce qui se traduit spontanément.

En ce mardi, le brin de muguet fut à l'honneur et l'on vit à Provins et sur la région, une animation qui pour dépendre aussi d'un soleil inespéré, n'en devait pas moins à cet attachement à cette tradition: vendeurs attitrés ou vendeurs libres, ce qui est permis en l'occurrence ce seul jour, étaient à la fête qui par ailleurs s'accompagnait dans pas mal de localités, d'événements en rapport avec ce côté festif et bucolique, comme par exemple les brocantes du type de celle de Chalmaison ou encore de la Ferme du Châtel en ville haute à Provins.

La plante à clochettes, surtout quand elle en présente 13 comme sur notre photo (notre jardin fait bien les choses), depuis le Moyen-Âge, a toujours symbolisé le printemps, le renouveau, la bonne fortune. Les Celtes, au milieu du millénaire précédent lui accordaient un vrai statut de porte-bonheur et c'est d'ailleurs à cette époque que le roi de France Charles IX convint d'en offrir un brin à chaque dame de la cour. La cour, avec un regard de femmes comme celui proposé par ces cinq artistes dont l'exposition à la bibliothèque Alain Peyrefitte vient tout juste de se terminer, s'agrémentait alors déjà du doux parfum de cette fleur printanière qu'on appelait aussi,, autrefois ''Lys de vallées'', une appellation qui allait bien à la cité médiévale...

Quelques semaines seulement après la Journée internationale des Droits des Femmes, il nous semble intéressant de préciser qu'il aura fallu quand même attendre le début du 20ème siècle, pour que les femmes, notamment les ''Petites mains'' se voient gratifiées lors d'une fête organisée par les grands de la couture parisienne, d'un brin de muguet qui depuis a pris une réelle dimension emblématique dont la progression se confirme d'année en année.
- Dernière précision qui peut valoir son pesant de clochettes, il est reconnu que le muguet est la fleur qui peut s'offrir sans aucune connotation amoureuse. S'il y a 13 clochettes, l'on parle alors de félicité durable, voire éternelle... Donc, beaucoup de bonheur à tous et un merci à toutes celles et ceux qui nous ont devancés en nous adressant leurs souhaits.

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