dimanche 5 mars 2017

Jean-Bernard Ruhf et ses peintures contemporaines, à Villenauxe la Grande

C'est dans le cadre du Printemps des Poètes, nous précise Valérie Dongo, que l'artiste peintre Jean-Bernard Ruhf expose depuis ce 1er mars à la bibliothèque de Villenauxe la Grande. Cette exposition intitulée ''Face à face'' sera en place jusqu'au dimanche 19 mars, aux heures d'accès de la bibliothèque (03.25.21.31.65 - www.villenauxelagrande.fr).

De façon générale, l'Afrique souscrit formidablement au Printemps des Poètes et l'on pense notamment aux grands noms de ce vaste continent, comme Tahar Ben Jelloun, Wereware Liking, Ingrid Jonker, Abdellatif Laâbi, Rhissa Rhossey entre autres... L'artiste Villenauxois a très probablement de bonnes raisons de faire référence ausii à ceux-ci.

À Villenauxe la Grande, où ''ça bouge'', comme il est dit, Jean-Bernard Ruhf, Alsacien d'origine et résidant en Aube depuis plus de deux décennies (ce qui par rapprochement explique que nous l'ayons connu il y a quelques temps déjà lorsqu'il enseignait au Collège Jules Verne et exposait alors aussi à Provins), expose des portraits africains, une forme d'hommage aux habitants qu'il a bien connu de ce continent, dans la mesure où, à l'école française de Djibouti, il fut chargé des cours d'arts plastiques. Auparavant, mais c'était presque dans une autre vie, il avait étudié cette discipline à l’UFR d'Arts de l’Université des Sciences humaines de Strasbourg, obtenant sa certification en 1992.



Certes, son approche de l'art est en perpétuelle évolution, comme on l'a pu voir dans cet hommage rendu à Camille Claudel, sur le thème de ''La Vague'', au Pavillon Henri IV de Nogent sur Seine où il exposait récemment en qualité d'invité d'honneur de l'Association Artistique du Nogentais. Ce qui ne l'empêche nullement de rester fidèle à ses bases, à son socle, ce qui ressort de ce qu'il affirmait lui-même: "Esthétiquement, ma peinture se rattache au cubisme, au mouvement Dada et à Kurt Schwitters. Du cubisme, j'ai hérité l'indétermination des plans, les ruptures spatiales, de Dada, l'idée de promouvoir n'importe quel objet d'usage courant au rang d'œuvre d'art.
Mes tableaux ont la valeur de la réalité, ma peinture est la jonction de l'art et de la vie.
Chacune de mes réalisations est un manifeste en faveur de l'hybridation, de l'impureté et du mélange. Je pratique une peinture hétérogène faite de collage et d'assemblage mais résolument figurative. Le visage est devenu le sujet essentiel de mon travail. Je peins à partir de photographies, d'images et de souvenirs accumulés. Je puise dans mon passé et dans mon entourage, je me réfère aux grands maîtres du passé".

L'on ressent mieux du coup ce qu'il affirme encore: "Le visage de l’autre me regarde, même s’il ne me regarde pas !"

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