lundi 5 janvier 2015

Une ode au chocolat qui nous vient du Loir et Cher

Du Loir et Cher nous est envoyé ce bel écrit poétique sur cette saveur qui émeut les papilles gustatives: le chocolat, avec cette nostalgie liée à la découverte, il y a quelques décennies de cela, des fameuses boules ‘‘crèmes’’ ou ‘‘pralinées’’.
Aux visiteurs de notre blog, nous relayons de dame Marie Noisette, ce joli poème que nous accompagnons d’une photo de circonstance:



Ode au chocolat… ou, l’appel du chocolat, le soir au fond des boîtes...

On a le tout noir, le costaud, l'amer
Rustique, qui ne s'en laisse pas conter
Parfois la dent y reste même fichée ;
Il y a le chocolat au lait
Tendre et crémeux à souhait
Qui régale nos bambins au goûter.
Le chocolat au lait et au riz
Ah, que voici un mariage peu réussi !
On a le chocolat aux noisettes entières
En voilà un qui n'est pas peu fier
Il est des sournois qui trichent
Visant les carrés les plus riches
Puis le chocolat aux éclats de noisettes
Là, ça fait récup' et pour trier, quel casse-tête !
Il y a le grand noir aux amandes effilées
Un peu snob dans ses effets
Il y a le distingué, en tenue de soirée
Face blanche, face noire glacée
Juste ce qu'il faut d'amer et d'onctuosité ;
Il y a celui qu'à la menthe, on a allié
Il faut aimer, un tantinet anglais.
J'ai même découvert un coquin
Qui discrètement, cachait en son sein,
tout gorgés de rhum, des raisins !
Et puis, il y a l'ersatz,
Le blanc, la tronche de craie
Même garni de riz soufflé
Du savon, on croirait manger.
Viennent ensuite les délices qui font saliver
Qui vous font friser les yeux exorbités
Et pivoter les oreilles au froissement de papier
Les fourrés noisette, fourrés praliné
Les noix, les ganaches, les cafés
Ceux qu'on ose à peine croquer
Parce qu'y est savamment nichée
Une griotte bien imbibée (en général, on bave)
Tous ceux qu'on a emplis de liqueur
Pour qu'ils vous réchauffent le cœur.
Puis, arrivent les gros belges, quels pavés !
Et les petits suisses, tout en caresse,
Pour les gourmets.
Et l'élu de mes papilles gustatives
Le fin du fin, le sublissime
Tout au lait, dans son costume argenté
D'un fondant jamais égalé
A déguster bien frais, mais sans excès
Celui-là, on le savoure en aparté
On s'en délecte les yeux fermés
Et puis tous les autres que j'ai du oublier
Les plats, les bombés,
Les ronds, les carrés,
Il y en a une telle variété !
Mais un doute soudain…
Où sont passées nos boules crème d'antan ?

À vos tablettes, Marie Noisette.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire