jeudi 4 décembre 2014

Le Pointillé de la semaine: ‘‘Faire sa cour ou son devoir ?’’


En ce jeudi 4 décembre, jour de Sainte Barbe (Sainte Barbara), la patronne des soldats du feu et de tous ceux qui dans leurs fonctions ont un rapport avec le feu (la poudre, les explosifs…), la citation qui s’offre à nous, sur l’éphéméride de notre humeur, est empruntée à Montesquieu (Charles-Louis de Secondat, baron de Montesquieu): ‘‘Quand, dans un royaume, il y a plus d'avantage à faire sa cour, qu'à faire son devoir, tout est perdu.’’

Probablement que les derniers événements auxquels nous assistons au niveau de nos hiérarchies, qu’elles soient politiques, administratives, financières, voire associatives… nous interpellent quelque peu! Avec, il faut le reconnaître, une complicité souvent intéressée, de la plupart des médias, notamment les plus grands, qu’ils soient télévisuels, radiophoniques, ou de presse écrite, sans oublier la communication par les réseaux Internet.
Si l’on remonte un peu le cours du temps, cette expression ‘‘faire sa cour’’ était au 15ème et 16ème siècle en lien direct avec la cour du Roi, les courtisans de cette époque s’affairant autour de celui-ci, pour obtenir quelque faveur, avantage ou privilège. Un peu plus tard, à partir du 17ème semble t-il, cette expression se cantonna davantage à ce qui pourrait s’apparenter à de la galanterie, histoire d’obtenir les bonnes grâces de la personne courtisée.

Le maelström des gens de cour
Il nous plait d’imaginer que notre 21ème siècle parvient à associer les deux usages, avec une grande longueur d’avance quand même pour le monde des affaires et de la politique, tant l’on peut voir de personnages affairés à obtenir, comme du temps des monarchies, ces avantages de plus en plus démesurés qui vous évitent, même si vous n’êtes pas dénués de capacités, de devoir travailler, lutter vous échiner longtemps pour arriver à vos fins. Et puis, parvenir à s’abriter sous le parapluie de la haute autorité permet de tenir à distance ceux qui briguent la place... Avec ce que cela comporte de révélations scabreuses, de démentis souvent trompeurs, de rejets, de mises à l’écart, de répudiations, de trahisons, de faux-fuyants, de stratégies ‘‘écran’’, de mouvements incessants…
L’on va se consoler avec ce proverbe italien lu sur le papier qui entourait une papillote de Noël: ‘‘Une fois la partie terminée, le roi et le pion retournent dans la même boîte.’’ Qu’il est réconfortant parfois d’essayer d’assumer, plutôt que d’aller dans le sens du poil!...

Fantastique coïncidence
Une coïncidence nous touche car au moment où nous mettons sous presse, comme l’on dit lorsque l’on est au pied des rotatives, nous recevions un message de ‘‘dernière’’: l’annonce faite par une enseignante d’un collège provinois dont nous aimons beaucoup la démarche d’ensemble, de l’accueil ce vendredi matin, de Muammer et Milan, ces Optimistic qui, à l’instar des héros de Jules Verne (dont une plaque rue Fourtier Masson à Provins, dit qu’il y vécut chez sa tante) sont tout juste de retour d’un périple sans argent, autour de notre planète… en 80 jours aussi ! Nous ne manquerons pas de reparler de l’aventure de ces jeunes gens partis à la découverte d’un monde dont ils voulaient montrer que les habitants pouvaient être généreux et solidaires, aventure suivie jour après jour, pas à pas, depuis début septembre, par les collégiens de 6ème SEGPA et leur enseignante.

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