dimanche 23 novembre 2014

Les benzodiazépines et les maladies neurodégénératives


Rappelons que les maladies neurodégénératives forment un sous-groupe de maladies dégénératives affectant de façon progressive au cours de leur évolution, le fonctionnement du cerveau et plus particulièrement du système nerveux. Ces maladies provoquent généralement une détérioration du fonctionnement des cellules nerveuses, en particulier les neurones, pouvant conduire à leur mort cellulaire. On pense alors aux personnes atteintes de troubles de la mémoire comme la maladie d’Alzheimer ou pathologies apparentées. La conséquence pour le malade est une altération progressive et souvent irréversible des fonctions nerveuses, qui peut conduire à son décès.

Les benzodiazépines sont une catégorie de médicaments psychotropes. Ce qui revient à dire qu’ils ont des effets sur le système nerveux central – le cerveau et la moelle épinière – dans la mesure où ils modifient certains processus chimiques naturels susceptible d’entraîner alors, physiologiquement, des modifications de la conscience, de la perception, du comportement…

En ce qui concerne les benzodiazépines, on peut citer leurs propriétés anxiolytiques (atténuation de l’anxiété), myorelaxantes (décontraction musculaire), hypnotiques (favorisant le sommeil), antiépileptiques (contre l’épilepsie), amnésiantes (sources de troubles de la mémoire)…Ils sont utilisés dans le traitement de troubles comme l’anxiété, les spasmes, l’insomnie, les convulsions, l’agitation ou dans le cas de sevrage alcoolique.

Benzodiazépines et Alzheimer

Utilisés au-delà d’un mois de traitement, ils peuvent donner lieu à des phénomènes d’accoutumance, d’où, besoin d’augmenter les doses, voire de provoquer une addiction… Une étude conduite par des chercheurs de l’Inserm démontre aussi que la prise de ces médicaments augmente le risque de développer la maladie d’Alzheimer. (Étude ayant porté sur 9000 personnes âgées de plus de 66 ans et suivies sur une période de 6 à 10 ans.
Il semble alors tout à fait indiqué, lorsque ces médicaments sont prescrits, à juste titre généralement, de s’inquiéter auprès du médecin, voire du spécialiste, de leur dangerosité à terme, même si dans un premier temps, leur administration pour une cause ponctuelle est tout à fait justifiée.

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