dimanche 20 mars 2011

Une messe en Saint Ayoul, à la mémoire de Guy Pelé.

Dimanche matin 20 mars, au bout de la travée latérale gauche de l’église Saint Ayoul, sur l’hôtel que surmonte le retable en bois sculpté encadrant une œuvre peinte, une branche de pommier du Japon, en fleurs…

Jouant sur le contraste et la sobriété, sur le graphisme et la simplicité, l’ombre et la lumière, l’obscur et la couleur, cette composition pouvait laisser penser à l’art du Feng Shui et constituer du même coup, une sorte d’hommage au peuple japonais qui souffre en ce moment.

Toutefois, cette messe du matin, dans ce site récemment restauré, devait permettre en premier chef, à nos yeux, à une épouse, à des enfants, à des petits enfants, à toute une famille dont partie venait de Normandie où il avait été accompagné à sa dernière demeure il y a trois semaines, et aussi à ses amis, de s’unir de pensée et d’affection, de célébrer sa mémoire. Il s’agissait de Guy Pelé adopté depuis des décennies par tout le Provinois et dont on se rappelle qu’il fut non seulement le champion de la tarte aux pommes, celle qu’adoraient ses petits enfants notamment, mais encore celle que ne manquait pas de commander, pratiquement tous les samedis, pour le midi du lendemain, Madame Peyrefitte, ce que Benoît le fils de cette dernière, évoquait il y a encore pas si longtemps.

Guy Pelé dont la pâtisserie avait pignon sur rue, en plein centre ville à Provins, avait été celui qui avait largement contribué à remettre au goût du jour le confit de pétales de roses, de même, de pair avec Monsieur Chaudron le pâtissier de la place Saint Ayoul, les fameuses niflettes, ces pâtisseries à la fleur d’oranger dont l’histoire dit qu’on les donnait autrefois aux enfants, à la Toussaint, pour les consoler de leur chagrin.

Guy Pelé, par le jeu des circonstances, aura fait que désormais, l’on associera son image à deux événements très importants de notre calendrier, la Toussaint et le Printemps.

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