dimanche 20 mars 2011

« La grande vague » d’Hokusai, à la lumière de l’actualité.


Une artiste amie, du Nogentais nous révélait alors qu’elle regardait les informations d’actualité sur les événements du Japon, qu’elle n’avait pas pu s’empêcher de faire un rapprochement avec l’estampe de l’artiste nippon Hokusai, cette fameuse vague qu’il avait peinte au début du 19ème siècle et qui depuis, a inspiré grand nombre d’artistes européens, dont Camille Claudel. Surprise que nulle personne, à sa connaissance n’ait encore « rebondi » sur ce visuel, elle nous l’a communiqué par mail et nous sommes heureux d’en faire part aux visiteurs, comme elle, de notre blog.

En fait, c’est avec ce fou de dessin que l’estampe de paysage connaît son avènement au 19ème siècle. Katsushika Hokusai y a largement contribué : peut-être même, peut-on le considérer comme l’initiateur, dans la forme qu’on lui connaît depuis? Durant toute sa carrière, longue de 70 années, il est né en 1760 et devait décéder en 1849, ce créateur audacieux a incarné la spiritualité et l’âme japonaise et s’est particulièrement consacré à partir de 1830 à de longues et importantes séries de paysages. Il semble traduire pour eux-mêmes, les sites naturels, mettant en évidence leur saisissante beauté et donnant du même coup, une belle impulsion à l’estampe japonaise.

Avec bonheur, il s’est emparé alors de la montagne sacrée, le Fuji, qu’il place au sommet de son art et qu’il met en scène dans ses aspects les plus divers et parfois inattendus, ce qui fait qu’il semble ne jamais épuiser son sujet. L’on retient cette estampe que nous communique cette amie artiste peintre de Nogent sur Seine, qui se trouve de nouveau d’actualité, avec les événements que nous vivons actuellement au Japon.

La grande vague, tel est le nom donné à cette estampe, nous montre à quel point « Hokusai a su saisir l’instant même où la vague gigantesque, écumante, menace de déferler sur les embarcations et d’engloutir tous ces vulnérables pêcheurs, dont l’existence éphémère est soumise au bon vouloir de la nature ».

Cet événement vient de se répéter à presque 200 ans de distance. On peut cependant se demander comment l’artiste japonais aurait pu le traduire avec autant de beauté, d’esthétique et de poésie, sur la base des visions actuelles de la catastrophe que nous fait vivre la nature, malheur auquel vient s’ajouter la grande menace du nucléaire, à travers le manque de maîtrise et d’anticipation que semble avoir montré l’homme.

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