mercredi 30 juin 2010

Pour Lionel Repellin-Bouvier, le grand élan des consciences en un recueillement émouvant.



C’était dans les 2 heures du matin, par une nuit de fin avril, Lionel Repellin-Bouvier était pris à partie par un groupe de jeunes gens, à deux pas du perron de l’Hôtel de Ville de Provins, au début de la rue de la Friperie. Il fut laissé inanimé par les cinq jeunes personnes, deux jeunes hommes mis depuis en examen et écroués pour tentative d’homicide volontaire et trois jeunes filles poursuivies pour non assistance à personne en danger. Il est dit que celles-ci auraient dissuadé les deux garçons de revenir sur le lieu de l’agression avec cette fois-ci, un couteau !
Transporté dans un état gravissime hôpital du Val de Grâce à Paris, Lionel Repellin-Bouvier, entraîneur d’une équipe de jeunes du club de rugby de Provins-Gouaix, l’un des responsables de l’association sportive, devait rester de longues semaines dans le coma, avant que son décès ne soit annoncé le 17 juin dernier. Cet ancien militaire de carrière a été enlevé à une veuve et à leurs trois enfants.
Suite au souhait de sa famille, dont sa propre mère, un moment de recueillement était prévu mercredi dernier 23 juin, à 18h30, place de la mairie. Cette disposition a permis aux gens qui connaissaient Lionel Repellin-Bouvier et qui n’auraient pas pu se rendre aux obsèques du côté de Grenoble, de lui rendre un hommage. Elle a permis aussi, sur des musiques de circonstance, que l’événement soit parlé, notamment par le président du club et par le maire, que l’émotion soit partagée, que l’accompagnement dans la douleur se réalise, que l’indignation face à un tel acte s’exprime. Des fleurs des uns et des autres furent déposées sur l’emplacement matérialisé de l’agression et d’aucuns purent témoigner de leur soutien sur un cahier ouvert au public.
Avec un soleil qui prenait tout l’axe central de la ville dans ses rayons de fin d’après-midi, et qui éclairait la face de l’hôtel de ville dont le drapeau était barré de noir, il y eut beaucoup, beaucoup de monde à partager ce moment exceptionnel de lien, de solidarité et de sens. Après les paroles, après l’émotion, après le temps de communion, il faudra que la réflexion en profondeur prenne toute sa dimension et nous renvoie à nos consciences. C’est aussi là que se situe l’engagement.

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