dimanche 28 février 2010

La tempête Xynthia laissera un mauvais souvenir à Saint Brice.




Sur les Hauts de Saint Brice, du côté de la route de Villiers Saint Georges la première grosse bourrasque fut constatée un peu avant 7 heures, ce dimanche matin. On réalisait alors que cela allait être sérieux et que la tempête Xynthia allait laisser des traces. Déjà, dans les jardins, quelques bâches s’envolaient, allant se plaquer au grillage des clôtures et, faisant un rempart supplémentaire au vent, les couchaient - Quelques couvercles de citernes de récupération d’eau de pluie se dispersaient aussi et des plastiques de tous genres tourbillonnaient à quelques mètres du sol. Les chats qui n’étaient pas entrés au bercail à temps mais qui prenaient le vent, se tapissaient dans un coin ou cherchaient, sinon un hébergement temporaire chez quelque voisin, au moins un abri de fortune.
Nouveau coup de vent un plus fort encore, un peu avant 9 heures et qui allait se prolonger: les premières tuiles se détachaient de certaines toitures, créant d’obscures béances et jonchaient la route. Nous pensions alors que comme lors de la tempête de fin 1999, les arbres du parc allaient souffrir et ce fut le cas: plusieurs d’entre eux dont le plus important, un érable se situant légèrement en avant de la mairie se sont retrouvés au sol.
Que les amoureux de la nature se rassurent, malgré leur apparence majestueuse, ces arbres étaient bel et bien malades, ou au niveau des troncs ou au plan des racines comme l’érable que nous évoquons ci-avant, couché avec sa motte et laissant voir des racines complètement rongées par la maladie.
Alors qu’ils étaient sur le front de ces intempéries, dès la première heure, aidant notamment les Sapeurs Pompiers, rue de Barlay, le maire M. Lafontaine et son adjoint M. Meunier tout comme l’agent technique municipal M. Siuda firent le tour du village pour constater les dégâts et faire le minimum d’élagage , entre autres du côté de Luboin au niveau d’une vaste toiture ou encore à la Laiterie où un arbre était tombé sur une toiture. Hier en fin d’après-midi même, alors que revenus sur le parc nous rencontrions de nombreux Saint Briçois venus constater les faits, le premier élu se trouvait en mairie, en rapport avec les techniciens du réseau d’électricité, pour le rétablissement du courant sur un secteur.
L’arbre de vie
À la lumière de cet événement, l’on se rend compte que l’arbre est au cœur de la vie et l’on comprend mieux l’émotion que sa disparition peut susciter. Mais finalement, c’est de la nature qu’il faut tirer les leçons, et qui a souvent le dernier mot. Pas le mot de la fin pour autant, puisque souvent, c’est pour mieux se survivre. Il arrive qu’un arbre qu’elle abat permette de mieux considérer la forêt qu’il cachait.
L’arbre, sujet controversé de toute façon comme le faisait remarquer William Blake dans un extrait du livre « Le mariage du ciel et de l’enfer », un titre bien inspiré: « Un sot ne voit pas le même arbre qu’un sage…».
Pour les prochains arbres susceptibles d’être abattus, que ce soit par la décision des hommes ou du fait du vent, nous suggérons cette démarche d’Alphonse Allais dont l’humour n’est plus à démontrer: « J’ai fondé la société protectrice des végétaux. Nous sommes en train de poser des matelas sous les arbres pour amortir la chute des feuilles ! ». De quoi relancer la production industrielle du matelas… Et ce proverbe de la sagesse africaine que nous avons déjà donné sous une forme légèrement différente peut-être: « Quand un arbre tombe, on l’entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit ».

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