mardi 1 décembre 2009

Les habitants de Saint Brice soucieux de défendre des valeurs

Même si nous devons reconnaître que la tentation fut grande,de revenir sur les petites phrases pourtant rigolotes à plus d’un titre, échangées lors de la dernière réunion du Conseil municipal de Saint Brice, des personnes de bonne volonté et plutôt raisonnables et constructives, nous ont encouragé à ne pas le faire. Admettons même qu'il y avait effectivement mieux à faire.
Il y a aussi le sentiment que cela aurait fait un peu réchauffé, dans la mesure où nous les avons déjà entendues, commentées abondamment aussi bien dans Saint Brice qu’au détour d’une rue ou au coin d’une place à Provins.
Et puis il y a ce mouvement de balancier habituel et commun entre le désir d’écrire la chose avec ce que cela confère de prise de responsabilité plutôt que de se contenter de la dire (le fameux « Verba volant, scripta manent » - La parole s’envole, l’écrit reste) et la conscience que le mot, qu’il soit dit ou écrit, une fois émit, ne revient plus. Avec néanmoins le sentiment que lorsqu’il est matérialisé, sur le papier, dans un mail ou encore mieux dans le marbre comme au temps des Anciens (disait Philippe Geluck), on a davantage de mal à l’oublier.
Il n’empêche qu’il nous semble intéressant de rapporter ce qu’ont dit les habitants citoyens de Saint Brice, pendant le tour de salle qui leur fut proposé, comme à l’habitude, en fin de séance. D’autant plus intéressant et légitime, que c’est un respect qui leur est dû, surtout que nous les connaissons pour leur sens de la pondération, de la responsabilité et de la mesure.
Le poids des mots
- Plusieurs d’entre eux ont déclaré qu’ils regrettaient le tour que prenait les choses, et ont affirmé avec conviction (mais aussi avec comme une crainte), qu’ils tenaient à rester Saint Briçois.
- Plusieurs, dont une particulièrement, ont affirmé que c’était la première fois qu’ils voyaient les choses se dérouler de cette façon, à la limite du supportable et ne cachaient pas leur désarroi : « C’est faux de dire que c’est comme ça depuis toujours; je n’ai jamais connu cela ! ».
- Plusieurs personnes ont dit que selon eux, quand on était dans l’opposition, on se devait d’être plutôt constructif, même dans la contradiction, et non négatif et destructif.
- Plusieurs ont déclaré se croire dans une cour d’école, l’un souhaitant que tout le monde retrouve la sérénité.
- Plusieurs ont trouvé que: «la démonstration est évidente, j’ai bien compris ! » et aussi « je comprends pourquoi des conseillers ont déjà démissionné et pourquoi on est là !».
Parmi les autres propos relevés: la suggestion de mieux lire les comptes-rendus - La conviction que d’être élu, c’est être là pour le bien de tous, pour défendre le bien de la commune, sans parti-pris, sans étiquette - Qu’il faut si nécessaire, taper du poing sur la table - Qu’il faut tenir compte de ce qui est de l’ordre du patrimoine de la commune - Qu’il faut se pencher sur le problème de la vitesse, rue des Chomettes aussi , encore que « le plus inquiétant c’est moins cette question de vitesse que ce qu’on a vu ici ce soir… ».
Volontairement, nous n’abordons pas là les questions techniques soulevées aussi par les habitants, comme la collecte des ordures ménagères avec le camion robotisé, l’élargissement souhaité d’une voie, l’entretien de trottoirs et talus… Ce n’est pas pour autant un « passé sous silence ».

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