lundi 12 octobre 2009

Le soleil n’était pas de la Fête à Beton Bazoches, mais quelle belle journée quand même !


















On n’imaginerait pas, mais le soleil avait pris son congé, ce dimanche 11 octobre, pour la Fête du cidre de Beton Bazoches, et sa brocante. La pluie avait aussi d’autres chats à arroser et quelques gouttes qui trainaient par là, avaient conduit quelques brocanteurs à protéger leurs livres et pièces fragiles. Mais cela n’a pas empêché la foule des grands jours, dans ce village où l’on est accueilli, toujours avec le même enthousiasme, la même chaleur.
Dès l’entrée de la rue de la mairie, à peine avait-on quitté la RN4, juste après ce qui avait été l’atelier du maréchal ferrant, qu’un premier stand de brocante s’offrait aux visiteurs avec, installé dans la brouette de la maison, une pêche à la ligne pour les plus jeunes. À peine plus loin, devant la salle polyvalente et la mairie, des manèges, stands forains et autres attractions avaient de quoi permettre aux jeunes et toujours jeunes de bien s’amuser.
Arrivés au croisement avec la rue principale, nous ne pouvions manquer la vitrine assurant la promotion des sapeurs pompiers et les stands de la brocante sur le trottoir au-devant. D’ailleurs ces stands s’étalaient là aussi, jusqu’à la route nationale, tout comme après le pressoir et de même sur la route de la Ferté Gaucher, en direction du camping avec, au carrefour de toute ces rues qui traversent le village, la fameuse grosse pomme verte et rouge on l’on peut acquérir le non moins fameux pommé fabriqué le week-end précédent.
Quel plaisir encore d’acheter au couple de vannier fidèle à la fête depuis des lustres (le premier qu’on avait acquis, bien deux décennies avant et qui sert tous les jours tient encore gaillardement le coup), ce superbe panier en osier joliment travaillé, histoire de remporter les Melrose achetées avec les coings, aux charmantes hôtesses du pépiniériste. Auxquels fruits on ajoutera les noix fraîches proposées par un particulier…
Entre temps, le plaisir est toujours renouvelé en admirant sur la place centrale devant l’église, l’amoncellement de pommes qu’une mécanisation d’un autre siècle va transformer en tourteaux (en galette aussi, dit-on) en même temps que les presses vont en extraire le substantifique nectar. Admiration aussi pour les chevaux qui, à tour de rôle (il faut penser à leur fatigue aussi), actionnent la meule en grès, tout en se montrant généreux et patients avec tous les enfants qui adorent les caresser. Il n’empêche que l’appareil photo n’échappe pas à leur œil attentif!
Le coin des métiers d’autrefois
Pas loin de là, avec comme un passage initiatique entre deux stands, il y a l’enceinte des adorateurs du méchoui dont le fumé est déjà un vrai régal. Mais l’on pourra préférer passer du temps, à regarder le scieur de grumes et son étonnante machine à débiter les planches, à échanger avec le sieur Estève venu pour une fois avec son seul appareil photos, ou encore avec maître Fourquenay en train de travailler le cuir alors que ses voisins usent et abusent avec délicatesse de calligraphies ou de copeaux d’œuvre de bois sculptée… Pendant qu’au milieu d’eux, la braise d’une petite forge chauffe au rouge cerise, le métal qu’un maréchal va marteler sur sa bigorne.
On n’imaginerait pas, non plus, de ne pas passer par le pressoir avec son mécanisme géant, tout en bois, unique en Île de France et probablement même dans tout le nord de l’hexagone. Comme d’habitude s’y trouvaient des artistes et leurs œuvres exposées (toutes représentant les différents aspects de cette ruralité de l’Est seine et marnais), tant sur les grandes roues en bois d’entraînement du mécanisme qu’autour de la meule circulaire en pierre.
Quand vous quittez cette manifestation où vous auriez pu passer encore des heures, tout en appréciant de bonnes frites accompagnées en barquette, de deux saucisses de Francfort vraiment cuites à point et d’une saveur exquise, vous faites des heureux à votre tour: ceux auxquels vous faites signe que vous partez et que dans le flot incessant des véhicules vous aidez à se glisser à votre place.


Légende: Une première série de photos illustrent cet écrit, qui commentées dans le texte, ne nécessitent pas plus de commentaires. Encore que…

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